Répartition des coûts directs

 

Une entreprise contractuelle est susceptible de comporter un ou plusieurs ateliers internes.

 

Une usine qui, au sein d’une entreprise contractuelle, fournit en produits à vendre des sections productrices de marge sœurs ou cousines (à différents degrés de parenté) constitue ce que nous appelons un « atelier interne », comportant le cas échéant une chaîne ou une arborescence d’ateliers dans l’atelier.

 

L’usage est de dire de plusieurs sortes d’ateliers internes qu’ils sont des laboratoires, comme en boulangerie, ce lieu où la production de marge se fait au comptoir ou lors des livraisons et non pas dans le fournil. Un service d’entretien inclus dans l’organisation d’une entreprise contractuelle n’est pas un atelier interne au sens que nous donnons à cette dénomination : 

 

● il ne fournit rien à vendre par l’entreprise contractuelle ; 

 

● son statut économique est le même que celui du service de comptabilité générale, ou encore du service de recherche et développement quand ce dernier a pour mission d’initialiser de la mise en production et non pas de produire ce qu’il a initialisé.

 

● Si l’atelier n’élabore qu’un seul produit, le coût unitaire de ce produit est, sur la période considérée, égal à la somme des coûts directs de l’atelier divisée par la quantité produite.

 

● Si l’atelier élabore plusieurs produits, ces derniers ont en commun une unité d’œuvre qui est souvent, mais pas exclusivement, un temps de production. En ce cas, chacun des coûts unitaires est le résultat de la règle de trois : (somme des coûts directs / nombre total d’unités d’œuvre) x nombre d’unités d’œuvre du produit.

 

Les coûts unitaires d’un atelier fournisseur d’une section productrice de marge font partie des coûts directs de cette section.

 

Ces coûts unitaires ne sont pas encore des prix de revient complets, il s’en faut souvent de beaucoup. Néanmoins, ces coûts unitaires partiels : 

 

● assurent une répartition complète des coûts directs d’atelier interne ; 

 

● participent à une estimation conceptuellement exacte des marges directes ; 

 

● fournissent une base objective de détermination des prix de revient vraiment complets, c’est-à-dire non seulement toutes charges comprises mais aussi bénéfice de l’entreprise juridiquement constituée inclus. Les coûts, qu’ils soient d’un atelier ou d’une section productrice de marge ou d’une entreprise contractuelle, sont pour les uns variables et pour les autres fixes.

 

La distinction entre coûts variables et coûts fixes dans une plage de quantités vendues permet d’estimer un seuil à partir duquel la marge directe d’une fille devient positive ou la marge finale de l’entreprise juridiquement constituée devient bénéficiaire. Ces estimations de point-mort ont très évidemment leurs raisons d’être en gestion d’entreprise.

 

Les prix de revient unitaires varient d’autant plus en fonction des quantités produites ou vendues que la proportion des coûts fixes est importante. Ces variations justifient les remises quantitatives introduites dans les tarifs de vente, bien que ce soit selon des barèmes souvent très coûteux à estimer précisément.